LOADING
PREV
NEXT
http://www.gds85.fr/modules/mod_image_show_gk4/cache/phocadownload.FCOgk-is-116.jpg

FCO3

- Carte zone régulée - Liste des vaccins contre la Fièvre catarrhale ovine.

Lire la suite

 BVD - ATTESTATION NON IPI

Demande par N° de bovin

Pour une demande via l'inventaire de l'élevage, veuillez accéder à votre espace privatif

SANITAIRE PRIVATIF

Saisissez votre N° élevage...

L'eau

 

L'eau, un pilier essentiel pour la santé et la productivité de vos bovins

 

On accorde souvent une attention prioritaire à l’alimentation : qualité du fourrage, compléments, ration équilibrée. Pourtant, un élément fondamental reste parfois négligé : l’eau. Une ressource si évidente qu’on en oublie son rôle déterminant dans la santé et la performance des troupeaux.

 

L’eau représente 60 à 80 % du poids corporel d’un bovin adulte et est impliquée dans tous les processus physiologiques. Elle est essentielle pour de nombreuses fonctions vitales : digestion, circulation sanguine, thermorégulation et élimination des déchets. Une carence en eau, même temporaire, peut entraîner une chute brutale de la production laitière, une baisse de croissance… et aussi des problèmes de santé.

 

Chaque bovin a des besoins spécifiques en fonction de son âge, de son stade physiologique et de la température ambiante. En moyenne :

 

  • > Une vache allaitante consomme entre 40 et 80 litres d’eau par jour en fonction de la ration mais ce chiffre peut grimper à 100 litres ou plus en période de chaleur.
  • Un veau nécessite environ 5 à 15 litres par jour selon son poids pour un développement optimal
  •  

 

Un abreuvement en quantité insuffisante peut engendrer une série de problèmes, parmi lesquels :

 

  1. Réduction de la production laitière : dès que l’accès à l’eau est restreint, la production peut chuter de 10 à 15 % en seulement 24 heures.
  2. Problèmes de reproduction : la déshydratation peut entraîner des retards dans les cycles reproductifs et une baisse de la fertilité.
  3. Baisse de l’immunité : des bovins mal hydratés sont plus vulnérables aux maladies, notamment aux diarrhées néonatales.
  4. Ralentissement de la croissance des veaux 

 

 

L’eau doit être disponible facilement et en permanence - y compris pour les veaux dès les 1ers jours de vie (une carence en eau chez le veau altère le bon développement du rumen). La hauteur des abreuvoirs doit être adaptée : 40 à 50 cm pour les veaux, 65 à 75 cm pour les vaches. Les vaches doivent pouvoir boire librement, sans compétition, sinon les dominées boiront moins, ce qui diminuera leur ingestion et donc leur productionUn point d’eau pour 10 à 15 vaches est recommandé. Une vache boit 15 à 20 litres d’eau/mn, le débit doit par conséquent être suffisant, soit entre 12 et 24 litres/mn. Notez que les abreuvoirs à palette ne sont pas adaptés pour les veaux car ils n’ont pas assez de force pour les actionner.

 

Les abreuvoirs doivent impérativement être propres : à partir de 2,5 g de bouse/litre, les bovins auront des réticences pour aller boire car ils sont sensibles au goût et à l‘odeur. Même s’ils finiront par s’habituer à une eau qui leur déplait, ils consommeront les germes présents dans l’eau, ce qui sera préjudiciable à leur santé. Il est donc essentiel de vérifier la propreté des abreuvoirs tous les jours et de les vidanger/nettoyer régulièrement.

 

Les bovins préfèrent une eau autour de 10 à 15 °C. L’eau froide réduit l’ingestion de matière sèche et l’activité microbienne du rumen. En hiver, des systèmes antigel peuvent être nécessaires.

 

Les bovins sont très sensibles aux courants parasites et empêchent les animaux de boire normalement s’ils sont présents au niveau des abreuvoirs (les animaux lapent car ils prennent des décharges électriques en buvant l’eau). Pour éviter cela, les abreuvoirs devraient tous être mis à la terre.

 

 

Le Sel… un minéral essentiel

 

Le sel favorise l’ingestion d’eau et de matière sèche. Il est indispensable à l’équilibre ruminal, intestinal, pulmonaire et utérin.

 

Il favorise la rumination en faisant saliver, contribue à l’équilibre acido-basique de l’organisme et permet le passage des nutriments à l’intérieur des cellules et des déchets à l’extérieur.

 

En cas de carence, l’appétit des animaux diminue et donc la production. On peut observer des animaux qui lèchent les murs, les barrières, la terre, ou bien qui boivent l’urine de leur congénère, le purin ou l’eau boueuse. C’est le phénomène du PICA : les veaux sont les 1ers à l’exprimer. Les diarrhées des veaux sont ainsi aggravées si la carence est prolongée.

 

Les apports doivent concerner tous les animaux et toute l’année (sel iodé avec du sélénium). En cas d’absence prolongée d’apports, il est nécessaire de commencer par apporter de petites quantités puis d’augmenter progressivement pendant 3 à 4 semaines jusqu’à atteindre leur besoins journaliers. Attention, il ne faut pas commencer de complémentation sur des vaches en fin de gestation (risque de fièvre vitulaire, tétanie).

 

 

Qualité de l’eau : un facteur souvent négligé

 

Les bovins sont sensibles à la présence de contaminants comme les bactéries, les nitrates, les métaux lourds ou encore une teneur excessive en minéraux. Si la qualité de l’eau est médiocre, les conséquences sanitaires peuvent être importantes voir graves : troubles digestifs, respiratoires, avortements, problème de croissance, perturbation de l’absorption des minéraux, intoxications…

 

Il est par conséquent indispensable de faire analyser l’eau utilisée sur votre exploitation au moins une fois par an, quel que soient les sources utilisées.

 

 

En conclusion, l’eau doit être considérée comme une ressource clé, au même titre que l’alimentation. En veillant à sa qualité et à son accessibilité, vous contribuerez à la santé, à la performance et au bien-être de vos bovins. Une bonne gestion de l’abreuvement, combinée à des analyses régulières de la qualité, est un investissement rentable et indispensable.

  Thierry RENAUDINEAU

GDS85

 

 

 
 
 
 

 

 

 

 

Réalisation © Atelier informatique GDS85. Tous Droits réservés