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FCO3

- Carte zone régulée - Liste des vaccins contre la Fièvre catarrhale ovine.

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 BVD - ATTESTATION NON IPI

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Avortements d'origine infectieuse en élevage ovin

>>  Qu’est-ce qu’un avortement infectieux ? 

 C’est l’expulsion d’un fœtus ou d’un animal mort-né ou succombant dans les 12 heures suivant la naissance, à l’exclusion des avortements d’origine manifestement accidentelle. 

>>  A partir de quand la déclaration est obligatoire ? 

La déclaration des avortements est obligatoire à partir de 3 avortements ou plus en 7 jours ou moins !  

 Obligation du passage d’un vétérinaire sanitaire dans le cadre de la recherche de la brucellose.   La visite du vétérinaire et l’analyse brucellose sont pris en charge par l’Etat dès le premier avortement 

 ..  Impact économique : environ 10 € / Brebis 

Tous les élevages sont concernés par des avortements ; s’il est admis que 2% des brebis avortent chaque année, les avortements posent un problème majeur pour 30% des élevages. Pour ces derniers, les pertes économiques sont considérables : elles ont été évaluées en moyenne à 3792 € pour 400 brebis soit pratiquement 10 €/brebis dans le cadre d’un suivi sanitaire en élevage viande dans le Limousin. 

  

ð Avortements : quelles conséquences ? 

- moins d’agneaux/chevreaux aux périodes de commercialisation, 

- productivité numérique inférieure : avortements et mortalité chez les jeunes, 

- conséquences au cours des années suivantes : transmission des infections/infestations, maintien de l’excrétion, impacts potentiels sur la fertilité 

  

  

 ..  Quels sont les agents infectieux les plus fréquents ? 

Les agents les plus fréquemment rencontrés en élevage ovin sont ceux responsables de la Toxoplasmose de la Chlamydiose et de la Fièvre Q ; tous sont transmissibles à l’homme (zoonose). 

Les résultats du suivi national réalisé en 2018 dans le cadre du protocole OSCAR (Observatoire et Suivi des Causes d’Avortements chez les Ruminants) révèlent respectivement pour ces 3 agents infectieux une imputabilité de 24.6 %, 29.8% et 11% dans les cas de séries d’avortements. 

ð Ces 3 agents sont recherchés en 1ère intention dans le cadre du protocole avortement proposé par le GDS (voir encadré ci-contre). Ce protocole standardisé a été mis en place afin de mettre toutes les chances du côté de l’éleveur et du vétérinaire pour identifier ou écarter des causes infectieuses. L’objectif est double : élucider plus de situations mais aussi éviter de conclure trop vite et de se lancer dans des vaccinations non justifiées. 

avortement OV

>>  Les points clés de la prévention

.. Lors d’achat d’animaux : s’efforcer de connaître le statut sanitaire du cheptel d’origine et isoler les animaux achetés, en particulier d’un lot en gestation.

.. Gestion sanitaire : s’assurer d’un bon déparasitage du troupeau, éviter les stress sur des femelles en gestation en limitant les manipulations, tenir les points d’eau propres et éviter la présence de chats ou de rongeurs, ramasser et éliminer les produits de la mise-bas (placenta) hors de portée des animaux domestiques (chiens, chats).

.. Mesure d’hygiène particulière : mettre à disposition un pédiluve  à l’entrée de l’exploitation et des bâtiments d’élevage.

.. Prévention sanitaire : penser à la vaccination en fonction des risques sanitaires ; sur les jeunes elle permet pour un cout raisonnable d'assainir sur le moyen et long terme un troupeau. Mais retenez que l’efficacité est liée aux respects des mesures sanitaires.

>> Lors d’avortements

.. Protection des personnes : porter des gants lors des interventions, éviter l’exposition des personnes plus fragiles (femmes enceintes, personnes âgées.).

.. Protection des animaux : isoler les femelles ayant avorté sans les mélanger avec des animaux destinés au renouvellement, ne pas faire adopter des agneaux par des femelles ayant avorté.

.. Diagnostiquer : s’engager dans une démarche diagnostique avec son vétérinaire pour identifier la cause

.. Protection de l’environnement : éliminer les produits de la mise-bas pouvant être contaminants (placenta, fœtus, litière souillée …), ne pas les laisser trainer ni donner au chien, et désinfecter les locaux et le matériel ayant été en contact avec ces produits.
Ces mesures sont contraignantes, mais ce sont les seules capables de réduire la pression d’infection ; elles conditionnent l’efficacité d’une éventuelle vaccination.

protocole analyse GDS 

 

Thierry Renaudineau, Directeur technique GDS 85

 

Article Vendée Agricole – Dossier spécial OVIN du 26 avril 2019

 

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