BVD - ATTESTATION NON IPI
Pour une demande via l'inventaire de l'élevage, veuillez accéder à votre espace privatif
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On entend souvent dire qu’il faut réserver les pâtures non-utilisées pour les jeunes : et c’est vrai !
La conduite de pâturage : un point clé.
Un pâturage peut être considéré comme sain si :
- Il n’a pas été pâturé depuis 1 an et s’il n’a pas reçu de fumier ;
- S’il s’agit de repousses après récolte
- S’il s’agit de prairies nouvellement semées (le labour a une action efficace contre les parasites).
Autant dire qu’avoir ou réserver ces pâtures-là s’avère difficile dans la pratique. Pour les jeunes animaux, se sont donc des pâtures qui n’ont pas été utilisées au cours de l’année par des animaux de 2ème saison qui doivent si possible être privilégiées. Le pâturage derrière des adultes présente beaucoup moins de risque car ils sont de mauvais recycleurs de larves (s’ils ont développés une bonne immunité face aux parasites).
Autre point important à prendre en compte dans le parasitisme herbager : la hauteur de l’herbe. En effet, les larves se trouvent proches du sol : plus les animaux feront du surpâturage, plus ils ingèreront de larves.
En cours de saison de pâture, la contamination des prés augmente. Pratiquer des agrandissements de parcelles est une solution pour diminuer le chargement et ainsi la pression parasitaire.
Un risque important lors de la reprise des pluies d’automne
En période de sécheresse, l’apport de fourrage va diminuer le temps de contact avec les parasites, les animaux ne mangeant plus ou peu d’herbe. Cependant, ils continueront à excréter des œufs qui se trouveront concentrés dans les bouses. Attention donc à la période de fin de sécheresse, lors de laquelle l’arrivée des pluies libèrera et disséminera sur les parcelles les larves infestantes de parasite en quantité très importante !
Si vous le pouvez, pensez donc, avant les pluies, à passer vos animaux sur une autre parcelle, plus saine. Sinon, il est aussi possible de herser la parcelle où les bouses contenant les parasites sont présentes : cela étalera les bouses, rendant les larves plus exposées au soleil qui en détruira la majeure partie.
Ne négligez pas non plus l’accès aux zones humides : c’est dans ces zones (mares, vallées, fossés etc…) que le risque de douve/paramphistome est le plus important. Et le meilleur moyen de limiter ce risque d’infestation est tout simplement de limiter l’accès à ces zones humides, qui constituent un biotope favorable au développement de la limnée (cf. photo 2), hôte intermédiaire qui assure le développement et la multiplication de ces deux parasites. Sans cet escargot amphibie, le cycle parasitaire de la douve ET du paramhistome est à l’arrêt ! Des périodes à risque plus élevé peuvent être identifiées : le début du printemps (avril-mai), et surtout l’automne (d'octobre à la rentrée en stabulation). L’excrétion des parasites par le mollusque se fait à des températures aux alentours de 15 degrés, voir 10 degrés pour le paramphistome, allongeant donc pour ce dernier la période de risque. Au cours de sécheresse prolongée, les animaux se concentrent dans les zones humides, la consommation d’herbe contaminée est donc plus abondante ; contrairement aux idées reçues, la paramphistomose et la fasciolose ne sont donc pas négligeables au cours de l’été, puisque les animaux se regroupent autour des zones humides.
Photo 2 :Galba truncatula (ou Limnée tronquée), hôte intermédiaire obligatoire de la grande douve et du paraphistome
Pour limiter les risques d’infestation et ces conséquences, il faut donc:
Développer une immunité vis-à-vis des strongles
Comme vu plus haut, un bovin parasité va, avec le temps, développer des stratégies de résistance et de défense afin d’inhiber les effets néfastes des parasites.
Gérer la saison de pâturage
Elle doit permettre la baisse de la pression parasitaire sur les parcelles pâturées durant les périodes critiques en:
- Constituant des lots homogènes, les jeunes étant beaucoup plus sensibles et surtout bien plus excréteurs.
- Mettant en place une rotation des parcelles, qui va permettre d’optimiser la repousse de l’herbe, d’éviter tout surpâturage, et bien sûr de diminuer la charge parasitaire.
- Gérant les zones humides (mares, zones marécageuses, fossés, ruisseaux, zones de piétinement etc…). Limiter leur accès aux animaux est indispensable pour limiter la prolifération des limnées, hôte intermédiaire indispensable au déroulement du cycle parasitaire de la douve et du paramphistome.